5h08 : le début d'un long voyage
C’est le branle-bas de combat devant la maison d’un quartier résidentiel de la périphérie rennaise. Rebecca, stressée par ce long voyage qui s’annonce, s’est levée tôt pour éviter les embouteillages. Il faut dire qu’en ce premier samedi des vacances scolaires, c’est l’alerte rouge sur les routes françaises. Au programme, 8 longues heures de trajet avant d’atteindre, enfin, la station de ski située aux Alpes. Ses amis s’entassent sur la banquette arrière de la voiture de Rebecca. Tous sont prêts à prendre la route. Il ne faut pas trainer, car une conciergerie l’attend à 16h pour lui remettre les clefs de l’appartement.
Au même moment, Didier profite paisiblement de ces dernières heures de sommeil. Pour lui aussi, la journée s’annonce chargée. Gérant d’une conciergerie dans les Alpes, il sait que ce premier samedi des vacances scolaires est crucial. Au menu du jour, 17 arrivées et autant de ménages à réaliser dans les logements dont il a la gestion. Dans quelques heures, le réveil de son téléphone sonnera. Didier le sait, cette sonnerie ne sera que la première d’une longue liste d’appels qu’il recevra aujourd’hui.
9h22 : Le rush pour la conciergerie
Rebecca vient tout juste de passer Tours. Sur l’autoroute qu’elle emprunte depuis plusieurs heures, de nombreuses voitures, skis sur le toit, façonnent le paysage. Apparemment, elle n’est pas la seule à s’être levée tôt. Ses amis, toujours sur la banquette arrière, dorment tranquillement. La circulation est de moins en moins fluide, l’heure tourne et la marge de manœuvre qu’avait prévu Rebecca commence à se réduire : le rendez-vous avec la conciergerie n’est pas encore menacé, mais la route est longue !
Dans les Alpes, Didier est en plein rush. Avec son équipe, ils enchaînent états des lieux de départ et ménages dans les différents logements dont il a la gestion. Chaque minute, on peut entendre un petit *bip* désormais familier : les notifications arrivent à tout bout de champ sur son smartphone. Tous les voyageurs qu’il doit accueillir dans l’après-midi ne seront malheureusement pas à l’heure. Vivement que des boîtes à clefs soient installées dans chaque logement, cela lui permettra de dédier plus de temps et plus de vigilance lors des départs et des ménages.
15h12 : Course contre la montre dans les Alpes
Sur l’autoroute, l’ambiance est compliquée pour les cinq amis qui roulent ensemble depuis maintenant 7h. Rebecca réalise doucement qu’ils ne seront pas à l’heure pour prendre possession de l’appartement aux Alpes. Un panneau bleu, sur la droite, indique “Lyon, 45 km”. Ils ne sont plus si loin, mais pas tout à fait proches non plus, de la station de ski. Rebecca déteste courir contre la montre et l’idée d’un rendez-vous ne lui plait pas plus que ça. Elle a conscience qu’elle n’est pas la seule à arriver à la station cette semaine, mais elle se dit que la prochaine fois, elle prendra sûrement un logement ou l’arrivée est plus souple.
Pendant ce temps, à la station de ski, Didier finit d’expliquer le fonctionnement du casier à skis aux voyageurs qu’il accueille, tout en déplorant, intérieurement, le peu de temps qu’il peut accorder aux voyageurs. Deux de ses collègues étant partis régler des aléas de dernière minute dans plusieurs logements, il se retrouve seul pour accueillir les clients. Et la journée n’est pas prête de se terminer car 12 arrivées sont encore prévues.
17h39 : Entre retard et préparatifs de dernière minute, Rebecca et Didier jonglent avec le temps et les obligations
Sur le parking public de l’immeuble de la station, Rebecca peaufine son créneau. Elle et ses amis viennent d’arriver. Enfin. Rebecca aurait aimé aller récupérer son forfait et ses skis de location avant la fermeture du magasin, pour qu’une fois dans le logement, elle n’ait plus à ressortir. Mais après avoir prévenu la conciergerie qu’elle aurait du retard, un nouveau rendez-vous a été fixé à 18h. Jusqu’au bout, le timing aura été compliqué.
Didier rejoint Rebecca sur le parking de la résidence. Avant de monter au 5ème étage pour découvrir l’appartement loué par les 5 amis, il prend avec lui deux de leurs valises. Ce sera toujours ça de moins à retourner chercher.
Après un bref tour de l’appartement et avoir indiqué où se trouve le magasin de ski, Didier prend congés et laisse Rebecca s’installer. Pour lui non plus, la journée n’est pas terminée.
Cette histoire, bien que fictive et parfois exagérée, témoigne des contraintes que peut avoir un simple rendez-vous pour récupérer les clefs d’un logement. Dans cette situation, une arrivée autonome aurait permis à Rebecca de se soulager du stress d’un horaire d’arrivée, ce qui aurait très certainement rendu son voyage moins contraignant. Cela aurait également permis à Didier de passer plus de temps sur le ménage d’un logement ou lors des accueils de chaque voyageur.
Bien qu’elles ne soient pas parfaites, les arrivées autonomes sont de plus en plus sollicitées par la clientèle touristique et deviennent même, pour certains, un critère majeur dans la sélection d’un logement. Cependant, certains voyageurs apprécient encore d’être accueillis et guidés par un hôte. Alors, afin de combler les attentes de chacun, pourquoi ne pas combiner le meilleur des deux mondes : offrir à chaque voyageur l’arrivée la plus propice.
